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Affiche du document Émotion et rationalités en sciences sociales

Émotion et rationalités en sciences sociales

Pierre LIVET

1h07min03

  • Psychologie
Les sciences sociales, et surtout celles qui tentent une reconstruction rationnelle des interactions des acteurs (l'économie, un certain type de sociologie) ont longtemps considéré le rôle des émotions comme « résiduel » (Pareto), les émotions étant supposées irrationnelles. Durkheim pourtant voyait dans les émotions religieuses la manifestation des normes collectives. Plus récemment, on note la convergence entre l'intérêt des neurophysiologues et des psychologues (y compris cognitifs) pour les émotions (Damasio, Frijda), et celui de chercheurs en sciences sociales, comme Elster ou Frank, qui recourent aux émotions pour expliquer comment des normes sociales peuvent nous porter à aller contre nos intérêts.
Mais recourir aux émotions pour expliquer ce que notre conception étroite de la rationalité n'arrive pas à comprendre risque de faire des émotions des mécanismes sans raison, ou qui biaisent nos raisons. Il faut donc montrer en quoi les émotions font partie de la cognition, et comment elles s'articulent avec notre rationalité. Il faut pour cela analyser la dynamique à long terme des émotions. Elles semblent être des signaux d'alarme, nous avertissant que nos attentes et désirs sont mal ajustés à la réalité qui nous entoure, et que nous ferions bien de les réviser. Elles nous permettent aussi de nous révéler à nous-mêmes celles de nos préférences qui sont en nous des valeurs bien enracinées, celles que nous refusons de réviser. Mais ces tensions créent de l'angoisse, émotion qui peut provoquer un blocage de nos révisions, par un processus localement rationnel, mais irrationnel à plus long terme. Les émotions nous obligent donc à concevoir une rationalité élargie et qui se définit différemment à plusieurs échelles.
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Affiche du document La crise de la vie conjugale

La crise de la vie conjugale

François DE SINGLY

1h15min24

  • Psychologie
  • Sociologie et anthropologie
"Les transformations de la famille ont été nombreuses depuis le milieu des années 1960 : notamment le développement du concubinage, de l'activité salariée des femmes, mères de famille, des séparations et du divorce, de nouvelles formes de vie privée (familles monoparentales et recomposées). Tous ces changements ne sont pas équivalents ; un seul suscite l'interrogation, le divorce. Il n'est pas remis en question puisqu'au contraire l'opinion publique approuve fortement sa simplification avec la création d'un divorce sans juges, correspondant encore plus à un mariage contractuel. Cependant il inquiète en raison des effets, éventuels, qu'il peut avoir sur les enfants, et aussi parce qu'il participe de la ""société de risque"" décrite par Ulrich Beck.
Un mariage amoureux, une union libre amoureuse ne constituent en rien des garanties, bien au contraire : l'amour libre peut reprendre son envol, après s'être déposé sur deux partenaires élus, et donc les laisser démunis. L'amour demande la liberté pour s'épanouir. Il contient en soi les germes de la désunion, aucune institution ne peut l'enfermer . L'amour est donc risque. Chacun sait qu'un couple qui se forme aujourd'hui n'est pas certain de durer le temps de la vie. La vie conjugale est incertaine : personne ne conteste un tel énoncé.
Nous centrerons cette conférence sur des modèles de sortie de la crise de la vie conjugale, sur leurs présupposés, et nous analyserons les limites de ces modèles en cherchant à comprendre les raisons qui font que les hommes et les femmes se séparent et engagent de nouvelles relations."
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La souffrance psychique

Monique SCHNEIDER

1h06min52

  • Psychologie
Parler de souffrance psychique ne revient pas à postuler une dualité physique, psychique dans les manifestations de la souffrance. Le souffrance physique est elle aussi instauratrice de souffrance psychique. On ne saurait toutefois instaurer un parallélisme entre ces deux modalités, dans la mesure où la souffrance psychique est repérable, non à l'intensité de sa manifestation, mais à la tentative d'extinction dont elle fait dont elle fait l'objet.
Remarque d'une femme traversant une grave dépression : « Si seulement je pouvais être triste ». La souffrance psychique, dans certaines de ses formes, se caractérise par une apparente anesthésie. Les tentatives d'insonorisation prenant pour cible la souffrance psychique contraignent l'analyse à des stratégies d'approche indirecte. Seront notamment interrogés les liens entre la souffrance psychique et l'apparition de maladies organiques. Liens s'établissant par-delà un déni. Freud retranscrit le rêve d'une patiente ayant subi une opération à la mâchoire : dans le récit de rêve, la douleur est transférée sur un autre personnage, souffrant atrocement, pendant que la rêveuse se voit à l'Opéra, assistant à une représentation. Le rêve rend figurables les processus à l'oeuvre dans le psychisme et fait affleurer l'opération de déni. La rêveuse dit en rêve : « puisque ce n'est pas moi qui souffre ».
Le processus de délégation et de transfert, agissant dans les stratégies de défense contre la souffrance, est particulièrement repérable dans les phénomènes consécutifs à un trauma. D'autres personnages sont impliqués pour devenir porteurs d'une souffrance faisant l'objet de stratégies de délocalisation. La souffrance psychique marque ainsi, non seulement l'être individuel, mais les processus de filiation.
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