Jusqu'ici, les affaires vont bien pour le caïd "Louis le Blond" et ses acolytes, Fredo, Pépito et Raymond. Mais l'attaque du fourgon d'une banque tourne mal. Raymond est abattu, Louis est arrêté et soupçonne Fredo de l'avoir dénoncé. Pépito est persuadé que le mouchard est le frère cadet de Louis qui, interdit de séjour en France, est capable de tout pour revoir sa belle. Les soupçons ne tardent pas à se transformer en une sanglante vengeance.
L'avis du cinéphile : Durant les années 1950 et 1960, Jean Gabin tourne tous genres de films et incarne une grande quantité de personnages différents. Il revient néanmoins régulièrement à un genre, le polar. Il tourne entre deux et quatre films par an en moyenne, et il y a toujours un polar parmi eux. Ce n'est pas avec ce registre que Gabin obtient ses plus grands triomphes au box-office, néanmoins le public l'apprécie énormément dans ce type de rôles et ces films obtiennent toujours un large succès. Le rouge est mis est l'un deux, à la fois un film de commande destiné à promouvoir les larges épaules de la star dans une histoire virile et un solide représentant du polar avec ce qu'il faut de tension et d'action. On y croise un Paris disparu (encore un peu provincial à l'époque, surtout aux abords de la ville), de jeunes acteurs qui vont étinceler par la suite (Lino Ventura, mais aussi Annie Girardot et Marcel Bozzuffi...), une réalisation carrée de l'excellent Gilles Grangier (14 films avec Gabin, quand même !) et une atmosphère de série noire typique de l'époque. On ne s'ennuie jamais, et si le film n'a pas la stature de certains classiques de Gabin (Touchez pas au grisbi, Razzia sur la chnouf, Maigret tend un piège, Le désordre et la nuit...), il n'en demeure pas moins très efficace et agréable à suivre. Un super polar.
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